Les DCP (dispositif de concentration du poisson) sont principalement utilisés lors de la pêche à la senne – la façon dont nous capturons les thons listao et à nageoires jaunes. Les captures accessoires – capture d’animaux marins qui ne sont pas ciblés par les pêcheurs – sont principalement des petits thons. D’autres espèces de poissons comme les requins et autres animaux marins peuvent parfois être capturés accidentellement.
Le niveau de pêche accessoire causé par la pêche à la senne avec DCP peut largement varier selon la région, la période de l’année, le navire, l’expérience de l’équipage, etc. Il est vrai que le niveau de prises accessoires est plus élevé lorsque des DCP sont utilisés que s’ils ne le sont pas. Toutefois, le niveau de prise accessoire est tout de même bas avec les DCP – moins de 4 % dans trois des quatre plus grands océans du monde. De plus, les plus bas taux de prise accessoire sont dans le Pacifique Ouest, là où la grande majorité des thons sont capturés.
Pêche à la senne – Espèces non-ciblées (ISSF, 2011)
Bancs de thon (sans DCP): Pacifique Ouest 0,3 % - Pacifique Est 0,8 % - Indien 0,8 % - Atlantique 2,8 %
Pêche avec DCP: Pacifique Ouest 1,7 % - Pacifique Est 2.4% - Indien 3,6 % - Atlantique 8,9 %
Afin de mettre en perspective la pêche avec DCP, voici quelques faits :
- 80 à 95 % des espèces prises accidentellement ne sont pas à risque
- Les Nations Unies ont statué que la pêche avec DCP ne met PAS en danger la survie des espèces menacées
- Toutes les méthodes de pêche entraînent des prises accessoires
- Dans trois des quatre Organisations Régionales de Gestion des Pêches (ORGP), une obligation de rétention du thon a été mise en place à l’intention des pêcheurs à la senne. Ceci signifie que lorsque des thons juvéniles sont capturés, ils sont généralement conservés et utilisés pour la mise en conserve éliminant ainsi le gaspillage.
- Les requins ou tortues qui sont capturés accidentellement sont très souvent remis à la mer vivants.
Dans le but de respecter notre engagement de réduire nos impacts sur les océans du monde, voyez ce que fait l’ISSF pour protéger les requins et les tortues (en anglais seulement).
Un des projets les plus importants de l’ISSF est le dossier des prises accessoires, avec un engagement des membres de 15 millions $ qui va en croissant. Ce projet de trois ans coordonné internationalement a lieu en mer et a pour but d’identifier les meilleures pratiques, les nouvelles techniques et les technologies améliorées qui permettront aux pêcheurs de minimiser le nombre de prises accidentelles et d’autres espèces animales qui sont capturées lors de la pêche au thon. Ces recherches sont partagées avec les équipages par le biais d’ateliers tenus dans diverses communautés partout dans le monde, favorisant ainsi un dialogue direct pouvant avoir un impact immédiat sur les pratiques de ces pêcheurs qui approvisionnent les transformateurs de thon du monde entier. Des découvertes telles que des DCP qui ne s’entremêlent pas (réduisant l’utilisation de filets de sorte que les requins et tortues ne soient pas capturés) ont déjà été mis en œuvre par les pêcheurs.